La langue française compte 35 000 mots environ. Combien concerne la télésanté ? Voici une liste non exhaustive.
Télémédecine : la grande famille des soins à distance
La télémédecine utilise les technologies de l’information et de la communication pour permettre la prestation de soins de santé à distance. Elle englobe un large éventail de services médicaux, y compris les consultations virtuelles, le suivi à distance des patients, l’échange d’informations médicales et la formation médicale continue.
Elle permet aux professionnels de santé de diagnostiquer, de traiter et de surveiller les patients à distance, réduisant ainsi les barrières géographiques et améliorant l’accès aux soins de santé, notamment dans les régions éloignées ou mal desservies. Elle peut également faciliter la collaboration entre les différents professionnels de santé et favoriser la prise en charge coordonnée des patients.
Il faut toutefois distinguer la télémédecine de la télémédecine interventionnelle qui se concentre sur les interventions médicales réalisées à distance, souvent avec l’aide de la technologie robotique et de l’imagerie médicale avancée.
Cela peut inclure des procédures telles que la téléchirurgie, où un chirurgien opère à distance à l’aide de robots eux aussi contrôlés à distance, ou la téléradiologie, où des radiologues interprètent des images médicales à distance pour soutenir les diagnostics et les traitements.
Près d’un million de téléconsultations sont remboursées chaque mois en France.
Téléconsultation : une réponse à la désertification médicale ?
La téléconsultation permet à un patient de consulter un professionnel de santé via des moyens de communication électroniques, tels que la vidéoconférence ou la téléphonie. Pendant la téléconsultation, le patient et le professionnel de santé peuvent discuter des symptômes, évaluer l’état de santé du patient, poser des questions, et même obtenir des conseils médicaux, des prescriptions ou des recommandations de traitement.
Abolissant les distances, la téléconsultation peut être l’un des éléments de réponse au défi de la désertification médicale. Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, près d’un million de téléconsultations sont remboursées chaque mois, soit 2 à 3 % des consultations remboursées en France.
Télésoin : la téléconsultation en mode augmenté
Contrairement à la téléconsultation, qui se concentre principalement sur les consultations médicales virtuelles, le télésoin englobe un éventail plus large de services, y compris la supervision médicale, la gestion des traitements, la surveillance des patients à domicile, la thérapie en ligne, la rééducation à distance et la fourniture de conseils médicaux ou de soutien psychologique à distance.
Téléexpertise : une médecine collaborative
Solliciter un ou plusieurs avis médicaux, cela permet de confirmer (ou d’infirmer !) un diagnostic. Avec la téléexpertise, les professionnels de santé peuvent facilement solliciter un confrère, un spécialiste ou un praticien en milieu hospitalier, à distance.
Contrairement à la téléconsultation où un patient est directement impliqué, la téléexpertise se concentre sur l’échange d’informations et d’expertise entre professionnels de santé pour améliorer la prise en charge médicale.
Elle peut être utilisée pour le diagnostic, la gestion des cas complexes, la planification de traitements ou encore l’interprétation de résultats d’examens.
Téléassistance : une aide à la demande
À la frontière de la médecine et des soins infirmiers, la téléassistance s’appuie sur des montres connectées, des détecteurs de mouvement ou des caméras de surveillance pour permettre à l’utilisateur de contacter rapidement un centre d’assistance en cas d’urgence ou de besoin d’aide. Les opérateurs du centre d’assistance peuvent alors fournir un soutien immédiat, coordonner les secours en cas d’urgence médicale ou alerter les proches ou les services d’urgence si nécessaire.
Télésurveillance, télésuivi et téléobservance : de proches cousins
Ces trois termes sont utilisés dans le domaine de la santé numérique pour désigner des méthodes de suivi à distance des patients.
La télésurveillance consiste en la surveillance continue des paramètres médicaux d’un patient à distance, généralement par le biais d’équipements et capteurs médicaux connectés. Ces dispositifs transmettent en temps réel des données telles que la pression artérielle, le rythme cardiaque ou la glycémie à un centre de surveillance médicale, où elles sont analysées par des professionnels de santé.
Le télésuivi, quant à lui, implique le suivi régulier de l’état de santé d’un patient à distance, mais de manière moins intensive que la télésurveillance. Il peut s’agir de consultations médicales virtuelles, de questionnaires en ligne ou d’échanges de messages sécurisés entre le patient et le professionnel de santé.
Enfin, la téléobservance fait référence à l’observation à distance de la prise de médicaments ou du respect d’un traitement médical par un patient. Cela peut inclure l’utilisation de dispositifs connectés pour surveiller la prise de médicaments, tels que des piluliers électroniques qui enregistrent les heures de prise et envoient des rappels au patient ou à son médecin en cas de non-respect du traitement.
Ensemble, ces trois méthodes permettent d’assurer un suivi médical efficace des patients à distance, améliorant ainsi la prise en charge des maladies chroniques et la prévention des complications.
Télédéclaration : entre suivi thérapeutique et formalités administratives
La télédéclaration fait référence au processus de déclaration d’informations médicales, telles que les diagnostics, les traitements ou les résultats d’examens, de manière électronique et à distance. La télédéclaration inclut également la déclaration des données de santé par les professionnels de santé aux autorités sanitaires ou aux compagnies d’assurance ou même la déclaration des symptômes ou des données personnelles de santé par les patients à leur médecin traitant via des plateformes en ligne ou des applications dédiées.
