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Quelle rémunération pour les agents contractuels du numérique ?

La rémunération est une composante essentielle de l’attractivité d’un employeur, et le secteur public n’échappe pas à cette logique. Pour l’État, attirer et fidéliser les meilleurs talents du numérique représente un défi de taille, tant les compétences recherchées sont rares. Pour rester dans la course, le gouvernement a mis à jour le référentiel de rémunération des 55 métiers de la filière numérique. Technicien support, Scrum master ou RSSI, à quel salaire pouvez-vous prétendre ?

Le référentiel de rémunération des agents contractuels de la filière numérique a été initié en 2019 pour répondre aux défis de l’État en matière de transformation numérique et de souveraineté.

Avec la mise à jour de ce référentiel en janvier 2024, l’objectif est clairement affiché : “faciliter les recrutements, limiter le turnover, harmoniser les rémunérations entre les ministères, tout en veillant à l’équilibre de rémunération avec les agents fonctionnaires exerçant dans ces métiers”.

Pour attirer et fidéliser les meilleurs talents dans un marché concurrentiel, le gouvernement fait en sorte d’aligner ses pratiques sur celles du secteur privé, en simplifiant les procédures de recrutement et de renouvellement des contrats. S’agissant des niveaux de rémunération, les ministères disposent d’une “flexibilité salariale basée sur l’expérience, les compétences, et le contexte de chaque poste“.

Au revoir acheteur IT, bonjour ingénieur DevOps

La mise à jour du référentiel de rémunération des agents contractuels du numérique se caractérise par 4 évolutions :

  • Mise à jour de la liste des métiers du numérique

Certains métiers disparaissent de la liste (acheteurs IT, gestionnaire des actifs logiciels, responsable du pilotage des marchés IT, webmestre) tandis que d’autres apparaissent (ingénieur DevOps, Ingénieur solutions Cloud, responsable de programme).

  • Réactualisation des niveaux de rémunération

Le gouvernement entend “correspondre au mieux à la réalité des métiers du numérique dans le secteur privé”.

  • Remplacement des plafonds de rémunération par des fourchettes de rémunération

Cette évolution est très importante en ce qu’elle introduit une flexibilité salariale bienvenue pour tenir compte d’éléments tels que l’expérience professionnelle, le niveau intrinsèque de l’agent, de son expertise et de ses compétences, du niveau de responsabilité et de complexité du poste concerné, ou encore du niveau de diplôme, des qualifications attestées ou de la rémunération précédemment perçue.

  • Mesures détaillant les modalités de mise en œuvre

Un des objectifs poursuivis à travers la mise à jour de ce référentiel est d’homogénéiser les pratiques des services de l’État en matière de recrutement et de fidélisation des contractuels. Dans cette optique, la nouvelle grille s’impose obligatoirement aux ministères, tandis que les organismes publics de l’État doivent “adapter leur cadre de gestion” au référentiel.

Au-delà des niveaux de rémunération, l’attractivité de la filière numérique de l’État passe par un recours accru au CDI, tant au stade du recrutement que pour les agents en poste. Pour conserver ses talents et encourager les mobilités, le gouvernement facilite la portabilité des CDI. Enfin, les ministères ont pour consigner d’accélérer les délais de recrutement et de définir les conditions dans lesquelles ils formulent des promesses d’embauche.

La rémunération des 55 métiers de la filière numérique

Le référentiel de rémunération concerne 55 métiers de la filière numérique figurant au Répertoire des métiers de la fonction publique (RMFP), qui remplace le répertoire interministériel des métiers de l’État (RIME) pour la fonction publique de l’État.

La fixation de la rémunération d’un agent contractuel concerné par ce référentiel peut intervenir au moment de son recrutement, de la revalorisation de sa rémunération en cours de contrat ou encore de son renouvellement. En toute hypothèse, la rémunération doit être réévaluée au moins tous les trois ans.

  • Comment lire cette visualisation de données ? Exemples :

Pour le recrutement d’un data analyst disposant d’une expérience dans le domaine du numérique de 6 ans, sa rémunération doit être comprise entre 54 400 euros bruts et 70 400 euros bruts annuels (part variable incluse).

Pour la revalorisation d’un agent contractuel sur un poste de DPO avec 17 ans d’expérience dans le domaine du numérique, sa rémunération (revalorisation comprise) doit se situer entre 90 100 euros bruts et 116 600 euros bruts annuels (part variable incluse).

Numérique : les salaires de la fonction publique

Pour télécharger le référentiel de rémunération pour les 55 métiers du numérique, rendez-vous sur le portail de la fonction publique.

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