La réduction de l’empreinte environnementale est à l’agenda des collectivités territoriales. Et dans ce contexte, ces dernières tendent vers davantage de sobriété numérique. La digitalisation croissante des services aux citoyens et des processus internes ainsi que l’évolution des méthodes de travail entraînent logiquement une augmentation des besoins en ressources informatiques. Les collectivités doivent donc trouver des moyens pour continuer à se moderniser tout en allant vers davantage de sobriété énergétique.
Réduire l’impact de l’utilisation ET de la fabrication
Un des leviers est d’agir sur la consommation énergétique et la durée de vie des ordinateurs. La fonction publique territoriale compte aujourd’hui près de 2 millions d’agents, dont une part importante travaille avec un PC. En agissant sur l’ensemble de ce parc, l’impact environnemental pourrait être extrêmement important. Et l’intelligence artificielle constitue un moyen simple et efficace d’agir !
De manière générale, l’IA est capable de monitorer la consommation de manière extrêmement fine, composant par composant et application par application, et de l’optimiser en conséquence pour réduire la quantité d’énergie tout en améliorant l’expérience utilisateur. D’une pierre deux coups donc : en diminuant la consommation énergétique, l’IA réduit l’impact de l’utilisation de l’appareil existant, et en améliorant l’expérience, elle permet d’allonger la durée de vie et donc de réduire l’impact de la fabrication d’un nouvel appareil.
- La bonne dose d’énergie au bon moment
Les algorithmes d’apprentissage automatique peuvent analyser, comprendre et finalement prédire les besoins en énergie des composants de l’ordinateur en fonction des tâches exécutées et des habitudes des utilisateurs. Par exemple, lorsqu’un ordinateur est inactif ou exécute des tâches légères, l’IA peut réduire la fréquence du processeur pour économiser de l’énergie. En revanche, lorsqu’une charge de travail intensive est détectée, l’IA peut augmenter la puissance de traitement.
- Éliminer les processus superflus
L’IA peut être aussi utilisée pour optimiser les tâches informatiques afin qu’elles consomment moins d’énergie. Par exemple, les algorithmes peuvent réorganiser les processus de calcul pour réduire les cycles inutiles, minimiser les transferts de données et éviter les opérations redondantes. Cela permet d’accomplir les mêmes tâches avec une consommation d’énergie moindre.
- Adapter la consommation à l’usage
L’IA peut également ajuster en temps réel les paramètres de l’appareil en fonction des conditions d’utilisation. Par exemple, si un ordinateur portable fonctionne sur batterie et que la charge de la batterie diminue rapidement, l’IA peut réduire automatiquement la luminosité de l’écran, désactiver les périphériques non-essentiels et optimiser les paramètres d’économie d’énergie pour prolonger l’autonomie. Elle peut également mettre en veille automatiquement l’appareil ou proposer à l’utilisateur des horaires d’arrêt automatique.
- Une thermorégulation intelligence
La chaleur générée par les composants informatiques peut limiter les performances et réduire la durée de vie des systèmes. L’IA peut surveiller la température des composants et réguler la vitesse des ventilateurs et/ou l’activité des composants pour adapter le refroidissement. En optimisant la gestion thermique, l’IA peut empêcher la surchauffe des composants, évitant ainsi la réduction des performances et la consommation d’énergie inutile due à une dissipation de chaleur excessive.
L’intelligence artificielle offre un éventail de solutions pour réduire la consommation d’énergie des ordinateurs. Certains PC récents embarquent nativement une IA permettant aux administrateurs de mettre en œuvre cette stratégie. L’IA peut évidemment agir de manière totalement autonome et transparente, mais elle peut aussi adresser des propositions d’optimisation à l’utilisateur, ou appliquer de manière automatique les politiques qui auront été préalablement définies par l’administrateur du parc. Ces derniers pourront ensuite évaluer les économies réalisées et mesurer les bénéfices de la sobriété.