Les collectivités territoriales subissent de plein fouet l’inflation des prix de l’énergie. Pour l’Association des petites villes de France (APVF), les dépenses énergétiques ont bondi de 50 % dans certaines communes. L’Association des maires de France (AMF) et la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) constatent elles des hausses qui oscilleraient entre 30 % et 300 %. Enfin, la fédération Intercommunalités de France indique que la facture énergétique a doublé (voire plus) pour les trois-quarts des intercommunalités.1 Dans ce contexte, et face aux enjeux liés au dérèglement climatique, il est urgent pour les collectivités de réduire leur consommation énergétique. Et l’informatique est un levier important pour y parvenir. Voici trois conseils pour réduire l’impact énergétique de votre IT.
Modernisez : 10 ans de progrès énergétique
Alors que les services publics tendent à se digitaliser toujours davantage, la première étape est de s’appuyer sur des infrastructures modernes pour porter cette transformation. En dix ans, nous avons par exemple l’intensité énergétique des serveurs de plus de 80 %. Grâce à des composants plus performants, à des châssis conçus pour améliorer la circulation de l’air ou encore à de nouvelles techniques de refroidissement, les appareils modernes dissipent mieux la chaleur et résistent à des températures plus élevées, jusqu’à 45° C, ce qui leur permet in fine de consommer moins d’énergie. La consommation énergétique doit donc être un critère de premier ordre lors du choix des équipements. Pour identifier les produits les moins énergivores, vous pouvez commencer par guetter la présence du label Energy Star. Ce dernier garantit en effet le respect d’un cahier des charges strict en matière d’efficacité énergétique.
Les organisations ont en moyenne des espaces de stockage 37 % supérieurs à leurs besoins !
Consolidez : faire plus avec moins
Pour tirer pleinement parti des nouveaux systèmes, il convient de décommissionner les anciens et de consolider les applications sur un nombre réduit de machines. Le serveur que vous allez acquérir demain sera capable de prendre en charge l’équivalent de six serveurs d’ancienne génération. En réduisant le nombre d’équipements en fonctionnement, vous réduisez la quantité d’énergie nécessaire à leur alimentation, mais aussi à leur refroidissement. D’autres technologies peuvent également vous aider à réduire le nombre d’appareils, comme la déduplication. Les organisations ont en moyenne des espaces de stockage 37 % supérieurs à leurs besoins ! Un surprovisionnement qui a un impact direct sur la facture énergétique. Les outils de réduction des données intégrés à certaines baies de stockage peuvent permettre de stocker davantage d’informations sur une même plateforme. Si vous devez déployer une nouvelle baie de stockage, intéressez-vous au taux de réduction garantie et à sa capacité à évoluer dans le temps afin de toujours déployer la juste quantité de ressources pour répondre à vos besoins.
Automatisez : la chasse au watt gaspillé
À moins de disposer d’une équipe informatique pléthorique, vous ne pourrez pas rester en permanence derrière chaque serveur pour vous assurer qu’ils sont correctement utilisés. Misez sur l’automatisation pour définir et appliquer des politiques de régulation de l’alimentation, qui vont vous permettre de réduire la consommation pendant les heures creuses par exemple, d’identifier un serveur « zombie » qui consomme de l’énergie pour rien ou encore d’adapter en continu la puissance délivrée à la charge de travail exécutée.
1 Chiffres issus du rapport d’information sénatorial du 27 juillet 2022. https://www.senat.fr/rap/r21-836/r21-836_mono.html
