Des solutions numériques
pour piloter l’action publique

Quand les régions mettent l’IA au service des citoyens

Accès aux aides, recherche d’emploi ou de formation, dispositifs de sécurité, médiation culturelle… Les Régions mènent aujourd’hui une réflexion sur les atouts de l’IA pour améliorer le quotidien des citoyens. Différentes expérimentations sont en cours.

En partenariat avec Intel

Mettre l’innovation au service des citoyens tout en développant l’économie du numérique sur leur territoire – voire à l’échelle hexagonale. Tel est le double objectif porté par plusieurs Régions françaises qui encouragent l’émergence de solutions basées sur l’intelligence artificielle.

Un agent conversationnel pour trouver une aide plus facilement

Quels pourraient être les apports de ces nouvelles applications ? Elles devraient tout d’abord offrir un accès plus facile aux données mises à disposition par la collectivité locale.

C’est le cas par exemple en Ile-de-France où plusieurs expérimentations sont aujourd’hui menées, en lien avec des entreprises franciliennes. L’une d’elle permet de rechercher simplement un dispositif d’aide proposé par la Région – il en existe aujourd’hui plusieurs centaines. La solution, développée par la start-up Aleia, mixe pour cela moteur de recherche et agent conversationnel, afin que les citoyens puissent interroger directement la plateforme en langage naturel.

Pour trouver un dispositif d’aide, les citoyens peuvent interroger directement la plateforme en langage naturel.

 

Une expérimentation est aussi menée en Ile-de-France avec la société Magic LEMP autour d’une IA générative qui permet aux usagers de mieux connaître les actions de la collectivité régionale à l’échelle communale. Les politiques publiques sont géolocalisées et classées par thématiques – leur recherche est donc facilitée. Une manière pour l’exécutif francilien de communiquer sur ses politiques. Les usagers auront, quant à eux, la possibilité de découvrir les projets engagés à proximité de chez eux.

Proposer des formations correspondant aux besoins des employeurs

Autre thématique sur laquelle les Régions souhaitent développer des services numériques : l’emploi. Premier axe : identifier les formations qui correspondent le mieux aux besoins des entreprises.

Pour ce faire, l’Occitanie s’est dotée d’une solution d’Intelligence artificielle qui « recherche les expressions les plus utilisées et les compétences les plus demandées dans les offres d’emploi, explique le ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion. L’IA compare ensuite ces résultats aux compétences acquises dans les formations pour identifier les potentiels problèmes de compatibilité entre les offres d’emploi et le contenu des formations ». Les lacunes dans l’offre portée par la Région seront ainsi identifiées et comblées.

Un dispositif similaire doit être proposé par le Conseil régional de Bretagne, afin de repérer les compétences les plus demandées au sein des offres d’emploi bretonnes et d’adapter ainsi son volant de formations.

« En Occitanie, une plateforme oriente le chercheur d’emploi vers des offres d’emploi et de formation lui correspondant »

 

Une seconde solution basée sur l’IA a été développée en Occitanie. Elle cible plus spécifiquement les personnes en recherche d’emploi ou de formation. Cette plateforme baptisée Mon Parcours Formations Métiers est accessible depuis février 2021. L’usager répond à un questionnaire en ligne, précise ses contraintes et dépose son CV ou son bilan de compétences. « À partir de son profil et du domaine recherché, la plateforme va proposer des métiers en lien avec les compétences détectées et le rediriger vers des offres d’emploi ou de formation lui correspondant », explique le ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion.

Bientôt un recours à la « vidéosurveillance intelligente » ?

L’IA pourrait également être utilisée dans le secteur de la sécurité. C’est en tout cas le souhait du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. La collectivité a officiellement demandé en mars 2024 au Premier ministre de pouvoir expérimenter la « vidéosurveillance intelligente » reposant sur l’IA – comme cela se fera cet été dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Une innovation qui permet « de détecter et d’analyser des comportements suspects ou des anomalies dans des images vidéo », explique le Conseil régional. La collectivité souhaiterait y avoir recours dans les gares et les lycées.

Enfin, des solutions d’Intelligence artificielle devraient investir, dans le futur, le domaine du tourisme. En Île-de-France, l’une des expérimentations en cours consiste à faire décrire à l’IA des vidéos du fonds régional présentant le patrimoine local. Mené par la start-up parisienne BeeWant, ce projet pourrait, à terme, permettre de concevoir des applications pour faire découvrir au plus grand nombre les richesses touristiques franciliennes.

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